Ma tante Liliane (Éliane) est sa petite-fille préférée. Elle se rappelle que mon arriere-grand-père lui racontait souvent certains événements de sa vie antérieure à Pointe-Gatineau tel le repas familial où tous s’assoyaient pour manger du bouillon à partir d’un gros bol de bois placé au milieu de la table. Évidemment, il y avait aussi des histoires de feux follets et d’événements mystérieux. Elle se souvient aussi qu’il aimait bien son petit verre de gin pur.
Comme plusieurs colons viennent s’établir dans le Nord de l’Ontario au même moment où l’on découvre des métaux précieux à Sudbury et à Cobalt, Jérémie espère trouver des métaux précieux sur sa propre terre. Il passe beaucoup de temps à creuser et à dynamiter quatre trous allant jusqu’à vingt pieds de profondeur. Ses premiers travaux de mines s’avèrent futiles mais il continue à être obsédé par le désir de devenir riche. On raconte qu’il aurait été touché par cette fièvre de l’or de 1897 alors que plus de 100,000 personnes, hommes et femmes originaires de tous les pays du monde, entreprennent le voyage très périlleux à l’époque pour se rendre à Dawson au Yukon. C’est la ruée vers le Klondyke. Tous veulent faire fortune en réclamant leur part des tonnes d’or qu’on y a supposément trouvées. Sur les 40 000 aspirants à la richesse qui réussissent à se rendre sur les lieux, 4 000 trouvent de l’or et 300 d’entre eux pour une valeur de plus de 1 500 $. Si Jérémie a réussi à faire le voyage, les dernières années de sa vie ne sont pas une indication qu’il est du dernier groupe.

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